FRAUDE. L’Association des coopératives d’économie familiale (ACEF) Appalaches-Beauce-Etchemins invite la population à faire preuve de prudence devant certaines entreprises de rénovation qui mènent des campagnes de sollicitations frauduleuses sur les réseaux sociaux.
Au cours des dernières semaines, plusieurs consommateurs des Etchemins et de la Nouvelle-Beauce auraient été floués par des entreprises malveillantes après avoir vu des publicités en ligne.
Ces consommateurs auraient reçu la visite d’entrepreneurs qui, à des prix exagérés, proposaient l’isolation de leur entretoit. Tous avaient été attirés par une annonce sur Facebook.
Ces annonces proposaient une inspection de votre entretoit gratuitement, ou encore des concours vous permettant de «gagner votre isolation avant l’hiver». Les fraudeurs ne se gênent pas, dans leurs publicités, pour faire référence au crédit d’impôt RÉNOVERT du gouvernement du Québec et certaines entreprises vont même jusqu’à s’en approprier le nom !
Tout comme pour les publicités de thermopompes dans le passé, le vendeur ou inspecteur prétend que le niveau de contamination de l’entretoit est si important que cela met en péril la santé des occupants ou met à risque toute la charpente de la maison. Il répète ensuite, de façon insistante, que les consommateurs doivent agir au plus vite et surtout signer un contrat. Les travaux sont souvent effectués le lendemain.
Directeur à l’ACEF Appalaches-Beauce-Etchemins, François Décary souligne que Facebook ne fait aucune vérification quant à l’honnêteté des entreprises qui publient sur leur populaire site et qu’en cas de doute, la population est invitée à communiquer avec l’ACEF de sa région pour s’informer sur les éventuels recours.
M. Décary rappelle aux consommateurs qu’ils peuvent annuler une vente faite en porte à porte dans un délai de 10 jours, sans conséquence, même si les travaux sont déjà effectués. Au-delà de ce délai, d’autres recours existent pour lesquels ils peuvent être accompagnés.
Quelques conseils avant de signer un contrat
– Commencez par vérifier si le vendeur détient un permis délivré par l’Office de la protection du consommateur valide et vérifiez si ce commerçant a des plaintes à son dossier
– Assurez-vous que le commerçant a aussi un numéro RBQ
– Demandez des références de clients satisfaits dans le quartier et allez les visiter
– Privilégiez des entreprises locales qui ont pignon sur rue depuis plus de 5 ans
– Méfiez-vous des promesses d’économie importantes, elles risquent d’être fausses
– Faites preuve de jugement et prenez le temps de réfléchir avant de vous engager dans un contrat
– Méfiez-vous des tactiques de vente et n’hésitez pas à comparer les prix
– N’hésitez pas à porter plainte à l’Office de la protection du consommateur
Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le mardi 18 décembre 2018