L’hiver actuel est avare en averses neigeuses. Les motoneigistes d’ici doivent s’estimer heureux, car Chaudière-Appalaches est l’une des rares régions au Québec où les sentiers demeurent praticables.
Dans le secteur de Bellechasse, le sentier provincial 5 est fermé entre Saint-Gervais et Montmagny. C’est aussi le cas pour une partie du sentier 545 passant près de Honfleur et Saint-Lazare. Ailleurs, les conditions sont bonnes ou acceptables.
« Le sentier provincial 35 est super beau. On commence à voir des vacanciers avec leurs sacoches. C’est un début de saison très tardif, mais on est chanceux de pouvoir circuler. Même avec le manque de neige, on trouve toujours des solutions pour ouvrir des sentiers », dit Gilles Lacroix, président du Club motoneige Bellechasse.
Éric Duval, président du Club motoneige Beauceville, partage le même avis. Il ne cache pas sa surprise que des régions plus nordiques, comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord, possèdent de nombreux sentiers encore fermés.
« Il y a des endroits pires que nous. On a perdu notre clientèle américaine, mais la vente des cartes de membre est stable. On a une clientèle locale qui a besoin de sortir pour se changer les idées », précise-t-il.
Dans la Beauce et les Etchemins, tous les sentiers étaient accessibles au moment d’écrire ces lignes. Les conditions sont très belles dans les secteurs montagneux, comme Lac-Etchemin, Saint-Zacharie, Saint-Victor et Tring-Jonction.
« En pleine semaine, j’ai fait une promenade de 200 kilomètres de Saint-Georges jusqu’au Massif du Sud. Je pense que les gens feront autant de motoneige que les saisons passées, mais ils resteront plus dans la région », indique Ghislain Bolduc, président du Club motoneige Beauce-Sud.
Couvre-feu
Comme le reste de la population, les motoneigistes sont assujettis au couvre-feu. Ces derniers ne doivent pas circuler sur les sentiers entre 20h et 5h, excepté s’ils détiennent une permission spéciale.
« Nos employés de surfaceuse possèdent une permission signée par la Fédération des clubs de motoneige du Québec (FCMQ) », donne Éric Duval en exemple.
Aucun club n’exerce une surveillance accrue des sentiers pendant la période du couvre-feu. « On ne joue pas à la police. Si les gens circulent sur les sentiers à ce moment-là, ils doivent assumer le risque et les conséquences », mentionne Gilles Lacroix.
Pour connaître l’état des sentiers en temps réel, visitez le site de la FCMQ ou téléchargez l’application iMotoneige sur votre téléphone cellulaire.
Source: Frederic Desjardins, L’Éclaireur Progrès, le 21 janvier 2021