SKI ALPIN. La skieuse Marie-Michèle Gagnon a enregistré le meilleur résultat de sa carrière en descente alors qu’elle a pris la 5e place lors de l’épreuve de Coupe du Monde présentée samedi à Zauchensee, en Autriche.
L’athlète de Lac-Etchemin, qui semble apprécier cette montagne où elle signé sa première victoire en en 2014 et récolté ses premiers points en descente sur le circuit, a terminé l’épreuve avec un temps de 1 min 46,46 secondes, à 0,68 seconde de la médaillée d’or Lara Gut-Behrami et à 0,24 seconde du podium.
Invitée à commenter sa journée, Gagnon a souligné que la piste de Zauchensee est l’une des plus difficiles en Coupe du monde, avec un départ fulgurant où les athlètes atteignent les 115 km/h en 3 ou 4 secondes, plusieurs virages secs éparpillés sur un parcours étroit et une luminosité variable dans les différentes sections s’ajoutent au défi.
« C’est fantastique, j’aime vraiment ça et j’ai toujours eu de belles sensations sur cette piste-là ! C’est très technique et il faut savoir où on s’en va », a souligné Marie-Michèle en entrevue avec Sportcom.
« La neige était super belle et les conditions n’ont jamais été aussi bonnes. J’avais déjà eu un bon feeling ici, peut-être que le fait que ce soit un peu plus technique fait en sorte que mon passé en épreuves techniques m’aide aussi », a-t-elle ajouté.
La première fois où la skieuse de Lac-Etchemin a skié sur cette montagne remonte à 2007, à ses deuxièmes Championnats du monde juniors. À cette époque, elle était âgée de 17 ans et se réjouissait de skier sur une portion d’une piste de Coupe du monde. « J’étais avec l’équipe du Québec et j’avais trouvé ça super cool, dès le début », se souvient-elle.
Reculer pour mieux rebondir
Après la Coupe du monde de Val-d’Isère où elle a chuté en descente, l’athlète de 32 ans a voulu prendre un pas de recul durant la période des fêtes, celle-ci s’étant arrêtée à la maison pour recharger les batteries et partir l’année 2022 sur de nouvelles fondations.
« Au début de la saison, j’ai essayé d’aller chercher le podium plutôt que de m’écouter et de viser la progression. Comme si j’essayais d’aller chercher le résultat au lieu de le laisser venir », a-t-elle précisé.
Ce top-5 survient à un moment opportun puisque cette année, la progression qu’elle tient pour mot d’ordre devrait aboutir aux Jeux olympiques de Pékin. « Je ne suis pas une skieuse qui part derrière et qui va espérer un podium et tout mettre sur la ligne. Je préfère progresser de course en course et me sentir bien sur mes skis », rappelle-t-elle.
« Ça regarde bien et je dois continuer là-dessus, puis que je reste en santé aussi, avec la COVID qui se promène un peu partout. Ça me donne une belle progression et j’espère être au sommet de ma forme pour les Jeux. »
Soulignons que Marie-Michèle reprenait l’action le lendemain (dimanche) où elle a pris le 34e rang de l’épreuve du super-G présentée, une fois de plus, Zauchensee.
Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le 15 janvier 2022