AFFAIRES. Déjà reconnue pour son expertise et la qualité des grappins qu’elle produit, l’entreprise Rotobec de Sainte-Justine vient de fabriquer le grappin le plus imposant de son histoire.
Cet équipement sur mesure, qui pèse 26 500 livres, a été réalisé pour le compte du distributeur turc Forsen, qui avait passé la commande au nom de l’entreprise Sennebogen, basée en Allemagne.
Les images et une vidéo tournées lors d’une courte cérémonie tenue dans l’usine de Rotobec mercredi dernier, puis présentée sur les réseaux sociaux, montre l’ampleur de nouveau ce grappin, l’OP-6-1000, construit au coût de 100 000 euros (150 000 $).
«Celui-ci est tellement imposant qu’il a fallu combiner deux ponts roulants, munis d’un support spécial, pour le soulever et faire la démonstration à nos employés», signale Sylvain Cayouette, vice-président Opérations chez Rotobec.
Représentant pour Rotobec, François Lafrenière mentionne que l’OP-6-1000 a une capacité de charge de 20 tonnes métriques, ou 44 000 livres. Il ajoute que Sennebogen est devenu un client régulier de Rotobec au cours des deux dernières années.
«L’an dernier, nous avions construit un grappin qui pesait 20 000 livres et avait une capacité de charge de 30 000 livres. Pour ce nouvel équipement, nous étions à la limite en ce qui a trait à la hauteur, également. Si on veut faire de quoi de plus gros dans l’avenir, il va falloir se casser la tête pour voir comment on pourrait s’y prendre», précise M. Cayouette.
Une fois la démonstration terminée, le grappin a été démonté afin d’effectuer les retouches nécessaires avant son expédition par conteneur. Celui-ci prendra tout d’abord la route de l’usine de Sennebogen, en Allemagne, pour des fins de démonstrations avant d’être acheminé dans un port de Turquie, avec une pelle de manutention conçue spécialement pour lui, où il servira au déchargement de bateaux remplis de ferraille destinée à des aciéries de ce pays.
Carnet de commandes record
Chaque semaine, Rotobec fabrique, selon Sylvain Cayouette, près de 40 grappins destinés au secteur forestier ou à la manutention de la ferraille, principalement. Toujours pour le compte de Forsen et de Sennebogen, l’entreprise de Sainte-Justine travaille actuellement sur la conception d’un nouveau grappin à coquille d’une capacité de 15 mètres cubes pour la manutention du charbon, qui pourra s’arrimer à la même pelle de manutention que l’OP-6-1000. «Ce sera assez imposant. Le plus gros du genre que nous avions fait avait une capacité de 12 mètres cubes, mais il sera moins gros et moins lourd que l’OP-6-1000», précise M. Lafrenière.
Sylvain Cayouette souligne par ailleurs que ce n’est pas le travail qui manque chez Rotobec dont le carnet de commande est actuellement de 45 M$. «C’est un record et ça ne cesse d’augmenter d’année en année. On est toujours à la recherche de main-d’œuvre, comme tout le monde. C’est généralisé», précise-t-il en rappelant que l’usine de Saint-Justine emploie actuellement 400 personnes. Deux nouveaux groupes de travailleurs sud-américains, soit 25 Colombiens et 12 Costaricains, devraient s’ajouter au cours des prochains mois.
Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le lundi 28 janvier 2019