LITTÉRATURE. Le journaliste à la retraite et écrivain Daniel Lessard de Saint-Benjamin a lancé, au cours du dernier week-end, un 9e roman en autant d’années.
Daniel Lessard était fier de présenter son nouveau roman, La dalle des morts, aux résidents de Saint-Benjamin et de Saint-Léon en fin de semaine dernière. (Photo : La Voix du Sud – Serge Lamontagne)
Intitulé La dalle des morts, cet ouvrage à saveur historique replonge le lecteur au milieu d’un conflit qui a marqué les résidents de Saint-Léon-de-Standon à l’époque de la Grande noirceur (1938-1944), alors que l’Église était omnipuissante et dictait la conduite des paroissiens.
Avec sa prose habituelle et utilisant de façon efficace le parler rural de l’époque, l’auteur relate le conflit qui opposait, à ce moment, le curé aux paroissiens autour du déménagement du cimetière paroissial.
Le dévoilement de ce nouveau roman a eu lieu le dimanche 29 septembre dernier au Centre communautaire de Saint-Léon. Rencontré lors des activités entourant les Journées de la culture, dans son village natal de Saint-Benjamin, M. Lessard a souligné que l’idée d’écrire remonte au moment où il a publié son premier roman, en 2011.
«J’ai reçu plusieurs courriels de lecteurs, dont un résident de Saint-Georges qui avait une maison d’été à Lac-Etchemin, qui me disait que plusieurs passages du premier Maggie ressemblaient à une histoire similaire qui s’était passée à Saint-Léon dans à la fin des années 30 et au début des années 40. Il m’a suggéré de mettre la main sur le documentaire «Les eaux mortes» de Brigitte Nadeau», indique l’auteur qui a mis ce sujet de côté pendant quelques années, le temps de s’atteler à ses autres projets.
C’est il y a trois ans que Daniel Lessard s’est de nouveau intéressé à ce dossier. Après avoir mis la main sur le documentaire de Brigitte Nadeau, il a contacté Françoise Bourgault, alors coprésidente de la Société du patrimoine de Saint-Léon, qui lui a offert sa pleine collaboration. «Je suis allé passer deux jours avec elle et Florian Guay au printemps 2018. On a fait le tour de la municipalité et des rangs, en plus de visiter leur exposition, ce qui m’a permis de m’imprégner de l’histoire de la municipalité», poursuit l’auteur qui a pu en apprendre davantage sur les événements de l’époque grâce aux écrits de la Société historique de Bellechasse, notamment.
De nouveau publié aux Éditions Pierre Tisseyre, La dalle des morts n’est pas un livre d’histoire, «mais bien un roman basé sur des faits historiques avec des personnages du temps, dont le curé qui était épouvantable. C’est romancé, il y a des histoires d’amour aussi là-dedans, ainsi que des faits de mon cru», précise l’auteur.
Ayant maintenant quitté entièrement le monde de la radio et de la télévision, Daniel Lessard entend poursuivre sa carrière d’écrivain. Ce dernier entend se lancer dans la rédaction d’un nouveau policier. Il dit également avoir un autre projet de roman historique qu’il a mis sur la glace pour le moment.
Source: Serge Lamontagne, L’Éclaireur Progrès, le 30 septembre 2019