Les éducatrices en milieu familial régi et subventionné par le gouvernement seront en grève cet automne.
C’est ce qu’a annoncé la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a annoncé le 18 juin après la tenue d’un vote. Au total, 82 % des membres ont refusé les offres finales et globales du ministère de la Famille. Parmi les personnes ayant voté contre les offres, 62 % se sont prononcées en faveur d’une grève générale illimitée le 21 septembre, contre 38 % qui étaient en faveur de la déclencher le 25 juin.
De plus, un peu moins des trois quarts des membres de la FIPEQ-CSQ ont aussi appuyé une grève rotative, qui aura lieu du 1er au 18 septembre.
La présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Gagnon, affirme que le syndicat profitera de l’été pour informer les parents de leurs revendications et de leurs moyens de pression.
«Au cours des derniers mois, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a mis de l’huile sur le feu des négociations avec les milieux familiaux. […] Il a largement contribué à la forte mobilisation de nos membres pour une grève, malgré la situation d’urgence sanitaire», indique-t-elle.
Mme Gagnon rappelle que les responsables en services éducatifs en milieu familial gagnent actuellement 12,42 $ de l’heure et demande un rattrapage monétaire équivalent à 16,75 $, alors que l’offre patronale augmenterait le taux horaire à 12,83 $ selon la FIPEQ-CSQ.
De plus, elle fait état de 1800 postes qui étaient à combler avant la pandémie de COVID-19 et craint que ce nombre augmente à 3000 en septembre.
«Depuis le début de la crise de la COVID-19, nos membres font tout en leur possible pour adopter les conditions gagnantes pour les tout-petits», conclut-elle en dénonçant le peu de gestes concrets de M. Lacombe et du gouvernement, malgré «de belles paroles».
Source: Sébastien Roy, L’Éclaireur Progrès, le 22 juin 2020