Le regroupement Vers l’avant 0-5 ans a annoncé la fin du financement qu’elle recevait de la part d’Avenir d’enfants en plus de présenter les résultats de sa deuxième consultation publique sur l’accès aux services communautaires lors d’une conférence de presse présentée en ligne le 30 juin.
C’est à cette date qu’a pris fin le financement que recevait Vers l’avant 0-5 ans. «C’est eux [Avenir d’enfants] qui nous finançaient chaque année depuis dix ans. Ils ont décidé de financer autre chose, mais cela n’aura plus cette forme-là, donc les regroupements de partenaires communautaires comme Vers l’avant 0-5 ans sont tous en train de s’éteindre», explique la coordonnatrice du regroupement présent dans les MRC Beauce-Sartigan et Robert-Cliche, Mélissa Martineau.
Pour assurer une transition, le gouvernement a accordé une aide financière de 35 000 $ à chaque regroupement concerné par l’arrêt du financement. Cette somme pourra être dépensée d’ici la fin de l’année 2020. «Le ministère de la Famille a offert ce montant pour éviter que du jour au lendemain, il n’y ait plus de sous du tout», ajoute Mme Martineau qui révèle que le financement annuel de Vers l’avant 0-5 ans atteignait 180 000 $ par année.
Les 35 000 $ pourront notamment servir à donner de l’aide directe aux familles dans le besoin en cette pandémie de COVID-19 et à maintenir des actions en place afin d’aider les familles et les enfants de cinq ans et moins.
Recherche-Action
Mme Martineau a également révélé les conclusions de la deuxième consultation publique intitulée la Recherche-Action. Parmi celles-ci, es organismes communautaires demeurent peu connus des familles.
Il s’agit du même constat qu’en 2016, ce qui avait mené à la création de la Station communautaire, une plateforme web qui regroupe plus de 80 organismes.
Selon la coordonnatrice de Vers l’avant 0-5 ans, la raison pour laquelle cela n’a pas changé est que la plateforme est encore trop jeune. «Cela fait moins d’un an qu’elle est en place. C’est trop tôt pour évaluer si elle a un effet sur la population. Il faudra réévaluer la situation dans quatre ou cinq ans», estime-t-elle.
La consultation a également permis de constater un changement au niveau des moyens utilisés par les familles pour obtenir de l’information sur les organismes. En 2016, les trois plus utilisés étaient dans l’ordre Internet, le bouche-à-oreille et le journal, tandis qu’en 2020, ce sont Facebook, Internet et le bouche-à-oreille.
De plus, ce qui freine les familles à utiliser les services offerts par les organismes est le manque de temps, les conflits d’horaire et les préjugés envers les organismes. La perception que les organismes s’adressent uniquement aux plus démunis et non pas à la population en général persiste toujours.
Plus de détails sur cette deuxième Recherche-Action seront disponibles lorsque le rapport complet sera dévoilé. Des capsules thématiques seront aussi présentées sur la page Facebook de la Station communautaire. Il est aussi possible de téléphoner la Corporation de développement communautaire Beauce-Etchemin pour plus d’informations.
Source: Sébastien Roy, L’Éclaireur Progrès, le 3 juillet 2020