ACTUALITÉS. Après plus de 40 ans d’histoire, le Théâtre du Ganoué de Saint-Prosper a officiellement tiré sa référence, celui-ci étant officiellement tombé sous le pic des démolisseurs le mercredi 11 octobre dernier.
Il ne restait plus grand chose au lendemain de la démolition du Théâtre du Ganoué de Saint-Prosper. (Photo La Voix du Sud – Éric Gourde)
La décision de procéder à la démolition du bâtiment, bien que difficile, était devenue nécessaire, rappellent les responsables du Village Beauceron et la Municipalité de Saint-Prosper, propriétaire des lieux, après que des avis d’experts eurent qualifiée de trop fragilisée la structure de celui-ci pour y effectuer les travaux de réparation nécessaires à sa survie.
Invité à commenter cette décision qui était devenue un incontournable, le maire Alain Maheux a mentionné que la municipalité avait regardé toutes les avenues possibles pour sauver le théâtre, mais que ceux-ci auraient aisément atteint le cap du million et demi de dollars.
« Les gens ont apprécié les nombreuses démarches que nous avons effectuées à ce niveau. C’était un dossier émotif, mais il fallait mettre les émotions de côté pour prendre la meilleure décision », précise le maire en ajoutant que l’investissement de cette envergure n’était pas justifié pour un équipement qui n’était utilisé que 10 semaines par année.
Il rappelle que la municipalité s’était enquise de la possibilité de construire une nouvelle salle pouvant accueillir 250 personnes et qu’encore là, l’investissement n’en valait pas la chandelle.
M. Maheux a dit espérer que le Ganoué, du moins l’organisme, puisse renaître et dispenser une offre culturelle du même genre dans le futur, tout en étant conscient que le lieu choisi n’aura jamais le cachet du Ganoué.
Rappelons que le Ganoué a été aménagé au début des années 1980, celui-ci étant le fruit du « raboutage de trois granges », précise le maire en ajoutant que la municipalité avait dans ses cartons un projet visant à occuper l’espace de l’ancien théâtre, sans toutefois donner plus de précisions pour le moment.
Source : Serge Lamontagne, La Voix du Sud, 13 octobre 2023