TOURISME. Une quarantaine de participants et une quinzaine d’embarcations se sont regroupés, le samedi 24 août dernier à Saint-Camille, pour l’activité « Tout le monde à l’eau », dont l’objectif est de permettre aux gens de se réapproprier les cours d’eau du secteur.
L’accès aux plans d’eau à Saint-Camille est devenu une priorité. (Photo Jessy Bélanger)
L’activité a permis la pratique autant de la planche, du paddleboard, que du canot ou du kayak sur un parcours de six kilomètres, aller-retour. Pour la mairesse de la localité, Rachel Goupil, la journée est un véritable succès. « La rivière (Saint-Jean) était magnifique. Le courant était particulièrement fort, en raison des pluies des jours précédents, mais ce fut très sportif, et convivial comme journée. Des gens de Saint-Camille n’avaient pas visité l’endroit depuis une trentaine d’années et ont redécouvert le lieu ».
La municipalité travaille d’ailleurs sur un projet de revalorisation du secteur, dans le but de permettre aux gens de se réapproprier certains plans d’eau situés à proximité. Le tout ferait partie d’un ensemble et aurait pour objectif l’utilisation et la mise en valeur des terres publiques sur son territoire dans un projet intitulé « Les camps du coupe-feu », secteur fréquenté actuellement surtout par les amateurs de chasse et de véhicules hors routes. Le projet viendrait se substituer à celui d’une Forêt de proximité, qui n’avait finalement jamais vu le jour.
« C’est un projet de forêt communautaire, mais sur les terres publiques. Nous avons identifié trois sites ayant du potentiel et pouvant accueillir et développer des activités récréotouristiques. On pense à la pêche, au canotage, marche. Bicyclette ou même camping. »
Un secteur pour tous
Un accueil serait d’ailleurs prévu près de la rivière Saint-Jean, précise Mme Goupil. « Nous sommes en demande de droits d’utilisation pour y installer des aires de camping rustiques, des toilettes sèches, de la signalisation et du mobilier, sauf que nous sommes en zone inondable et humide, alors c’est compliqué. »
Un deuxième camp pourrait être situé près du ruisseau Carter, qui deviendrait davantage une aire de pêche ou de canotage, puis un autre serait situé sur l’ancien camping Le Refuge. « Le projet s’adresse surtout aux équipements non motorisés et de les mettre en valeur. Tout cela serait aménagé de manière rustique, mais c’est surtout pour ramener des gens vers ce secteur et leur permettre de redécouvrir ce -secteur-là qui est une richesse pour nous, comme la rivière Saint-Jean aussi », insiste-t-elle.
Phase 1 grâce à une aide financière du ministère des Forêts pour effectuer des travaux de base aux trois endroits. « Actuellement, nous n’avons aucune installation de faite, car nous n’avons pas les droits d’utilisation. Nous sommes en discussion et en apprentissage pour connaitre les règles et faire les choses convenablement. »
Si l’ensemble du projet semble se diriger vers une vocation plein air et occuper un secteur déjà fréquenté par certains adeptes, Mme Goupil maintient que la cohabitation sera de mise et nécessaire.
« On souhaite ajouter des utilisateurs pour certains types d’activités. On sait qu’il y a une bonne fréquentation pour la chasse et les VTT. L’important sera la cohabitation et le respect des autres. Il n’y aura pas de fréquentation sur le territoire pendant la période de la chasse, à titre d’exemple. Ça fait partie des charmes de l’endroit de pouvoir y croiser des animaux, à l’occasion. Il y a des forestiers également dans le secteur, alors il faudra discuter avec ces gens-là pour préserver nos paysages », indique-t-elle, en terminant.