Depuis cinq ans, Bruno Giguère prend des photos saisissantes de nébuleuses, galaxies et phénomènes spatiaux. Il utilise des télescopes et caméras installées dans un abri à sa maison.
Bruno Giguère utilise trois télescopes pour observer le ciel.
Sa passion pour l’espace est arrivée sur le tard alors qu’il cherchait simplement une activité afin de rencontrer des gens. Le club d’astronomie de Saint-Georges l’a aidé dans la découverte plus approfondie de notre univers.
«J’ai toujours aimé regarder le ciel et les étoiles. L’automne dernier, j’ai décidé de pousser ça au loin avec mon abri qui va continuer à s’améliorer», précise Bruno Giguère.
Amputé d’une jambe, celui-ci doit se déplacer en fauteuil roulant ou en béquilles. Loin d’être ralenti par son handicap, il a accès au poste d’observation à travers une rampe d’accès ou une large porte.
Pour observer l’espace, Bruno Giguère utilise une lunette solaire PST 40 mm, ainsi que deux télescopes nocturnes Explore Scientific aux formats basiques 80 et 127 millimètres.
«Le toit de mon abri est rétractable. Je laisse toujours le modèle 127 mm sur le trépied, le 80 mm servant surtout pour les observations sur le terrain avec le club», explique-t-il.
Bruno Giguère a installé un appareil photo au bout de l’oculaire afin de capter les images désirées
Programmation au service d’un daltonien
À cause de son handicap, Bruno Giguère ne peut pas utiliser l’oculaire du télescope pour regarder les objets célestes. C’est pourquoi il a installé un appareil photo au bout de l’oculaire afin de capter les images désirées.
Pour savoir les éléments à capturer en images, Bruno Giguère se sert de Stellarium. Ce logiciel de planétarium à code ouvert possède notamment un catalogue de base dépassant les 600 000 étoiles.
«Tout est programmable afin de m’aider à positionner le télescope et ajuster l’appareil photo pour des prises d’images en ouverture continue», d’ajouter Bruno Giguère.
Daltonien, ce dernier n’est pas en mesure de voir toutes les couleurs saisies par ses télescopes. Il trouve quand même le moyen de rester émerveillé par ces beautés célestes.
«Les nébuleuses d’Orion et de l’Aigle figurent parmi mes coups de cœur. Au-delà des couleurs, c’est la forme qui peut nous accrocher. À Sainte-Aurélie, il y a moins de pollution lumineuse, ce qui facilite l’observation», pense Bruno Giguère.
Pour voir des images prises par Bruno Giguère avec leurs descriptions, visitez le Facebook de Bruno Giguère. Quelques-unes de ces photos sont exposées au Vieux Moulin de Metgermette-Nord.
Source: Frederic Desjardins, L’Éclaireur Progrès, le 12 juillet 2018