CONFÉRENCE. Une trentaine de personnes assistaient, le mardi 19 novembre, au plus récent souper-conférence de la Chambre de commerce de Sainte-Justine, événement qui se tenait au Restaurant L’Incognito.
Janic Gaudreau et Catherine Lapointe en compagnie du président de la Chambre de commerce de Sainte-Justine, Martin Chabot. (Photo La Voix du Sud – Serge Lamontagne)
Comme c’est la coutume, les administrateurs de l’organisme invitaient les propriétaires d’une entreprise locale à se présenter aux membres et pour l’occasion, les conférenciers invités étaient Janic Gaudreau et Catherine Lapointe, nouveaux propriétaires de l’entreprise Transport Lapointe.
Ceux-ci ont brossé un historique de l’entreprise officiellement fondée en 1972 par l’arrière-grand-père et le grand-père de Mme Lapointe, Alphonse et Yvon, comment le fils de ce dernier, Normand, s’est associé à son père à la fin des années 1980 avant de prendre officiellement les rênes en 1998. Le couple s’est associé à Normand Lapointe en 2019 avant devenir les uniques propriétaires en juillet 2024, moment où Normand Lapointe a décidé de prendre sa retraite.
Présent à l’activité, lui qui est aussi membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce, Normand Lapointe a souligné qu’il profitait pleinement de sa retraite, tout en offrant son concours et ses conseils à sa fille et son gendre dans la suite des choses.
Janic Gaudreau et Catherine Lapointe ont aussi raconté la progression de l’entreprise au fil des ans et des acquisitions de lignes d’autobus scolaires et autres, ainsi que les récents investissements en matière d’électrification des transports, eux qui possèdent actuellement trois autobus scolaires électriques et en ajouteront un quatrième au courant de l’année 2025.
À cet effet, ils ont rappelé les importants investissements requis pour se conformer à la loi qui, depuis octobre 2022, oblige dorénavant les transporteurs scolaires à acheter uniquement des autobus scolaires neufs 100 % électriques. Tout en rappelant les limites de ces derniers en matière d’autonomie, ils ont dit avoir récemment profité d’une visite de la députée Stéphanie Lachance et du ministre responsable de la région Chaudière-Appalaches, Bernard Drainville, afin de les sensibiliser à cet état de fait et à l’importance de moduler la loi aux réalités des régions, leur rappelant que les longues distances étaient l’ennemi principal des autobus scolaires qui offrent une autonomie dépassant à peine les 200 km jusqu’ici.
Ils ont aussi rappelé qu’un autobus scolaire a normalement une durée de vie d’une douzaine d’années et qu’en vertu de la loi actuelle qui les empêche d’acheter des véhicules neufs ou même usagés fonctionnant au diesel, ceux-ci étant de plus en plus rares, l’entreprise ne pourrait plus offrir, à plus ou moins brève échéance, les sorties scolaires ou de groupes sur de longues distances en raison d’un manque de véhicules, ce qui pénalisera une importante clientèle, incluant bien sûr les enfants eux-mêmes et différentes équipes sportives, notamment.