Avec les mesures de déconfinement annoncées le 27 avril par le premier ministre François Legault et le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) se prépare à ouvrir les portes de ses classes aux élèves du primaire, mais aussi à offrir de l’enseignement en ligne à ses élèves du secondaire et de l’enseignement aux adultes.
Le directeur général de la CSBE, Normand Lessard. (Photo : L’Éclaireur Progrès – Archives)
Depuis l’annonce, le directeur général de la CSBE, Normand Lessard, est à pied d’œuvre avec l’ensemble de ses gestionnaires pour dresser un tableau de la nouvelle organisation scolaire.
«Il faut tout d’abord savoir combien d’élèves nous aurons. On a demandé aux parents de signifier leur intention aux écoles et nous relancerons également les parents», explique M. Lessard. Il doit aussi faire le même exercice pour les enseignants. «Certains ont 60 ans et plus ou sont immunosupprimés ou ont des conjoints avec des situations de santé précaire. Donc on va pouvoir déterminer combien ça prend de gens pour ouvrir nos écoles et nos services de garde», ajoute le directeur général.
Le personnel de la CSBE aura fort à faire dans les prochains jours alors qu’il ne reste que moins de deux semaines avant le retour en classe pour les élèves du primaire. Auront-ils assez de temps? «C’est du jamais vu ce que l’on est en train de vivre. On est en train d’écrire l’histoire. Ce que l’on veut mettre en place ce sont des mesures pour finir l’année, mais aussi pour la prochaine année, car on en a pour 12 à 18 mois avant qu’un vaccin ne soit trouvé», explique M. Lessard.
Ce dernier indique que présentement, le personnel nage dans l’inconnu. Cependant, la flexibilité de l’enseignement, notamment avec les cours en ligne, viendra aider à passer au travers de cette période. «Il faut se faire confiance. Les pistes de solutions que l’on va trouver ne seront peut-être pas les meilleures, mais avec tous les gens qui oeuvrent au sein de la commission scolaire, on va trouver le juste équilibre», ajoute-t-il.
Pour l’instant, les gestionnaires n’ont pas encore eu le temps de parler des mesures d’hygiène et de salubrité. «L’équipe des ressources matérielles est là-dedans. On a des pistes de solutions», souligne M. Lessard. Le ministère de l’Éducation ainsi que la Direction de la santé publique viennent accompagner les commissions scolaires dans ce défi supplémentaire.
Cours en ligne
La première étape est de former rapidement les enseignants sur l’enseignement en ligne. «Même si ça fait 20 ans qu’on en fait à la CSBE, ce n’est pas tous les enseignants qui l’ont utilisé. Il faut faire en sorte de trouver une nouvelle façon de donner nos cours pour que les élèves acquièrent des compétences et des connaissances», explique M. Lessard.
Il ajoute que la TELUQ développe présentement une formation sur la pédagogie numérique. Dès ce que sera prêt, les enseignants vont pouvoir se former à partir de ces capsules de formations. «Pour nous, on est dans la phase de se préparer pour le mois de septembre. On veut récupérer nos élèves en difficulté et éviter les retards pour l’an prochain», expose le directeur général.
Les élèves du secondaire utiliseront l’enseignement en ligne pour terminer leur année. D’ailleurs, la plateforme est déjà utilisée. «Toute l’offre de formation a été développée, on est chanceux. D’ailleurs, notre formation risque d’être reprise ailleurs au Québec. Et notre savoir-faire aussi sera utilisé ailleurs. Nos conseillers pédagogiques sont déjà sollicités ailleurs pour développer certaines expertises chez nos collègues. La beauté c’est qu’on n’est pas à inventer un système, on est à l’utiliser. Nos services éducatifs et informatiques travaillent ensemble pour que la technologie puisse soutenir les activités d’enseignements», mentionne M. Lessard.
Malgré le peu de temps accordé à la reprise, Normand Lessard croit que tout ira relativement bien. «On a beaucoup de choses développées avec nos équipes-écoles. Le travail de collaboration va être nécessaire. Je fais confiance à nos gens. On a des gens dans les différents services qui sont reconnus à travers la province. On va être capable de livrer la marchandise», conclut M. Lessard.
Source: Andréanne Huot, L’Éclaireur Progrès, le 22 avril 2020