ÉLECTIONS. Pressentie pour devenir la prochaine ministre de la Santé si le gouvernement Couillard était réélu le 1er octobre prochain, Gertrude Bourdon était de passage en Bellechasse-Etchemins, lundi avant-midi, afin de rencontrer différents intervenants du réseau de la santé.
Accompagnée de la candidate Dominique Vien, la native de Saint-Cyprien et ancienne PDG du CHU de Québec, qui tentera de se faire élire dans la circonscription de Jean-Lesage, a rencontré les dirigeants de la Coopérative de santé des Monts de Bellechasse avant de se rendre à la Coopérative de soins à domicile des Etchemins puis au Centre de santé des Etchemins.
Lors d’un point de presse suivant ces visites, les deux candidates libérales ont reconnu que le problème de la pénurie de main-d’œuvre qui frappe le domaine de la santé, en Bellechasse-Etchemins, était aussi important que celui vécu dans d’autres sphères d’activité.
«Plusieurs employés que nous avons rencontrés nous ont demandé de la formation en milieu de travail, au lieu de le faire en ligne à la maison, ce qui est plus difficile et moins personnalisé. C’est quelque chose qui peut facilement se corriger», a d’abord indiqué Mme Vien.
En ce qui a trait à la pénurie de médecins en régions, notamment dans Bellechasse, la solution passe par la formation, signale Mme Bourdon. «Nous avons rencontré la docteure Cathy Sanfaçon de la Coopérative de santé qui enseigne et participe activement à la formation des futurs médecins. Quand on a des médecins qui œuvrent en régions, c’est d’abord comme cela qu’on arrive à les recruter.»
La desserte médicale sur la route 281 est une problématique qu’il faudra régler, poursuit Mme Vien qui souligne que le départ à la retraite du docteur Gilles Roy, prévu en 2019, créera un grand vide dans ce secteur de la MRC de Bellechasse.
À cet égard, elle et Mme Bourdon entendent explorer toutes les avenues possibles et suggèrent même la création d’un quatrième GMF reliant la coopérative de santé à la clinique de Saint-Raphaël. «Si c’est possible de la faire et qu’on a l’accord des parties concernées, on va trouver une façon pour que ça se fasse. Ce qu’il faut, c’est d’avoir des GMF innovants, en fonction des couleurs locales», poursuit Mme Vien.
Le sans rendez-vous dans Les Etchemins
Par ailleurs, Dominique Vien reconnaît qu’il existe une problématique à la clinique externe du Groupe de médecine familiale universitaire des Etchemins où un patient doit absolument prendre un rendez-vous la veille pour accéder à un médecin, le lendemain. Selon elle, il y a certainement des ajustements à apporter.
«La direction du CISSS nous a sensibilisés là-dessus et on est en lien avec le comité de citoyens. Cela n’a pas de sens d’être obligés de prendre un rendez-vous, surtout si tu as un problème de santé qui se pointe à la dernière minute», mentionne Mme Vien qui ajoute que selon les discussions qu’elle et sa collègue ont eues lundi au Centre de santé, les plages horaires de la clinique ne sont pas toujours comblées.
«On a rencontré des IPS qui nous disent que les gens peuvent y aller en tout temps, qu’il y a plein de plages horaires de disponibles et qui ne sont pas utilisés par le sans rendez-vous, mais ça ne se sait pas. Il y a peut-être un problème de communications», poursuit-elle.
Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, mardi le 11 septembre 2018