Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les maisons, jumelés et condos se vendent bien en Chaudière-Appalaches malgré la COVID-19. Le milieu des courtiers immobiliers a toutefois dû s’ajuster pour bien servir sa clientèle.
Le nombre de maisons vendues a stagné légèrement en avril, avant de remonter le mois suivant.
(Photo : L’Éclaireur Progrès – Frédéric Desjardins)
«Il y a eu un certain temps d’arrêt pendant les premières semaines de la pandémie, à cause du confinement. Comme notre région est peu touchée par la COVID-19, les acheteurs et vendeurs ont repris confiance rapidement», indique Chantale Létourneau, courtière immobilière chez Vendirect.
Au départ, seulement les clients à relocaliser d’ici le 31 juillet 2020 pouvaient visiter des propriétés en personne. Les habitations devaient avoir été mises en vente avant le 20 avril.
Le 11 mai, la Direction de la santé publique du Québec a autorisé la reprise complète des activités de courtage immobilier, moyennant quelques adaptations sanitaires.
«Le printemps est une très grosse période dans la vente immobilière. Plusieurs choses se règlent maintenant à distance, comme les contrats de vente, les contre-offres, ainsi que les discussions avec les notaires et inspecteurs en bâtiment», précise Mme Létourneau.
Guide pratique
L’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) assure la protection du public utilisant les services de courtage encadrés par la loi.
Ce groupe a conçu un guide pratique sur le courtage immobilier, en période de coronavirus. L’OACIQ demande notamment le remplissage d’un formulaire sur les symptômes et le côtoiement de gens infectés par la COVID-19, en adaptant son usage selon le contexte (acheteur ou vendeur).
«Nous offrons des visites virtuelles, mais les gens veulent finir par voir les habitations en personne. On permet un seul visiteur à la fois, en respectant la distance de deux mètres. Les vendeurs de la propriété doivent attendre à l’extérieur. L’acheteur ne doit toucher à rien pendant sa visite», explique Mme Létourneau.
Les surfaces de l’habitation sont désinfectées avant et après chaque visite. Sonia Robichaud, courtière immobilière chez Groupe Sutton/Nouvelle Demeure, dit que ses clients s’adaptent bien aux nouvelles règles sanitaires.
«Quelques personnes sont stressées, parce que leurs proches ont des problèmes de santé. On fait attention. Les gens peuvent mettre un masque au besoin», mentionne-t-elle.
Lorsque la pandémie sera terminée, certaines règles demeureront en place selon elle. «Notre métier ne reviendra jamais comme avant. Par contre, c’est surtout le marché immobilier de Montréal qui semble avoir des difficultés (à cause du COVID-19», affirme Mme Robichaud.
Vous souhaitez connaître vos droits ou les règlements actuels sur l’achat et la vente immobilière ? Visitez le site de l’OACIQ ou composez le 1 800 440-7170.
Source: Frederic Desjardins, L’Éclaireur Progrès, le 27 mai 2020