ALIMENTATION. Les organismes de dépannage alimentaire de la région continuent de vivre des situations opposées à l’occasion de la pandémie entourant la Covid-19.
L’augmentation de la clientèle est significative à l’Essentiel des Etchemins (Photo : gracieuseté)
L’Essentiel des Etchemins avait vu la demande exploser en avril et la situation s’est poursuivie en mai, précise la directrice générale de l’organisme Geneviève Turcotte. Si généralement, l’organisation prépare de 45 à 50 dépannages alimentaires, l’organisme avait atteint un sommet en avril avec 80 dépannages. Ce nombre a légèrement chuté en mai, demeurant tout de même élevé puisqu’il oscille entre 60 et 75 familles chaque semaine.
«Nous avons atteint un certain plateau. C’est nettement plus que ce que nous avions l’habitude de faire. On ne se le cachera, cela demande beaucoup plus de travail à nos employés puisque tous les sacs de fruit et légumes sont préparés à l’avance, la veille de la distribution», indique Mme Turcotte.
De son côté, l’organisation des Frigos Pleins connait une certaine baisse de la clientèle depuis le début de la pandémie. Après avoir atteint des sommets en mars et au début d’avril avec près de 200 dépannages, ce nombre s’est stabilisé pour diminuer à 150 dépannages pour le mois de mai 2020. «Si on compare à un mois de mai habituel, ça se ressemble, ce n’est pas la période la plus achalandée habituellement. Chose sûre, il n’y a vraiment pas eu beaucoup de nouveaux dépannages en lien avec la COVID-19 dans le dernier mois, seulement cinq pour être précis», précise de son côté la directrice des Frigos Pleins, Karen Moreau-Villeneuve.
Des donateurs généreux
Les deux organisations obtiennent un sérieux coup de pouce de la population et de certaines organisations depuis le début de la crise. Chez les Frigos Pleins, Michel Beauregard de Sainte-Claire continue d’être particulièrement généreux envers l’organisme ayant fait trois dons de 5 000 $ chacun depuis le début de la pandémie. Certains marchés d’alimentation et autres partenaires, dont Kerry et Exceldor, supportent l’organisation à leur rythme.
À l’Essentiel, l’appui de différents marchés d’alimentation et de quelques commerces, dont EDF Massif du Sud, sert bien la cause de l’organisation.
Dans les deux cas, les équipes de travail et de bénévoles sont complètes, heureusement. Leurs différents programmes de bénévoles et de stages débuteront progressivement dans un avenir rapproché.
Source: Eric Gourde, La Voix du Sud, le 2 juin 2020