ÉDUCATION. Les pédiatres du CISSS de Chaudière-Appalaches encouragent les parents à accepter la recommandation du retour de leur enfant à l’école.
Cette recommandation découle de celle de l’Association des pédiatres du Québec, qui est en faveur de ce retour graduel des enfants en classe, afin de favoriser leur développement social, émotif et intellectuel.
Cette reprise des classes est particulièrement pertinente pour les enfants ayant des difficultés d’apprentissage, un retard de développement ou même une anxiété importante face au retour en classe ou à l’idée de quitter le confort de la maison.
Évidemment, les écoles ont la responsabilité de mettre en place les mesures nécessaires pour diminuer les risques de contagion, indique le groupe dans un communiqué. Avec un retour en classe volontaire, la décision revient aux parents, selon leurs conditions familiales. «Nous n’avons pas d’autre intérêt que la santé de tous ceux qui vous sont et nous sont si chers: nos enfants», mentionne Dre Catherine Déry, chef du département régional de pédiatrie au CISSS de Chaudière-Appalaches.
Particularités des enfants et inquiétudes
Les pédiatres indiquent que les enfants sont peu atteints par la maladie. Les complications sont très rares. Il semble que les enfants ne soient pas tellement des agents de propagation de la maladie non plus, contrairement aux adultes.
Pour les enfants asthmatiques ou ceux avec un diabète de type 1, rien n’indique que le risque soit accru, en autant que le traitement prescrit soit administré fidèlement. La prudence est de mise principalement pour les enfants dont l’immunité est atteinte par une maladie (déficit immunitaire) ou par son traitement (ex.: greffe de moelle ou organe, chimiothérapie pour le cancer, agents pour les maladies inflammatoires intestinales, l’arthrite rhumatoïde, etc.).
Pour les enfants avec des retards sévères de développement ou plus lourdement handicapés, la décision doit être prise individuellement étant donné la difficulté accrue de maintenir la distanciation sociale pour ceux-ci. Il est possible, pour certains de ces enfants, que la COVID-19 représente un plus grand risque.
Dans tous les cas, il est essentiel que l’enfant reste à la maison s’il présente les symptômes d’un rhume ou d’une infection respiratoire. La même recommandation s’applique si quelqu’un de sa maisonnée est soupçonné d’avoir une infection au coronavirus.
Source: Eric Gourde, La Voix du Sud, le 4 mai 2020