ÉDUCATION. En cours depuis quelques jours, la rentrée scolaire s’est effectuée de façon positive sur les territoires des Centres de services scolaire Beauce-Etchemin et Côte-du-Sud.
Directeur général du CSS Beauce-Etchemin, Normand Lessard a salué la collaboration des élèves, du personnel, et des parents.
«On avait eu une bonne pratique en juin avec le primaire. Les jeunes s’adaptent bien et ont bien collaboré, tout comme le personnel. Le tissage social dans nos communautés est fort et les gens veulent que l’école soit et demeure ouverte. Toutes les mesures qui nous sont imposées, les gens les connaissent. Ils ne veulent pas être confinés une deuxième fois», mentionne-t-il.
M. Lessard rappelle toutefois que le plus grand défi a été non pas la rentrée en elle-même, mais l’organisation du transport scolaire avec les conditions spéciales qui étaient imposées aux centres de services scolaire.
«On a pu répondre à 100 % à la première adresse des élèves en matière de transport, jusqu’ici. Sur plus de 13 000 élèves qui prennent le transport scolaire, on avait 5 700 places de moins du fait que l’on peut accueillir moins d’élèves dans chaque autobus. Avant de répondre positivement aux demandes des parents pour une deuxième ou une troisième adresse, il fallait voir comment on allait pallier aux 5 700 places de moins.»
Si l’ajout d’autobus a été nécessaire, l’évaluation des distances de marche a également dû être revue. «Il a fallu appliquer de façon plus stricte nos distances de marche qui étaient les mêmes depuis 20 ans, soit 1,6 km au primaire et 2 km au secondaire. Avec le nombre de places que nous avions, il nous arrivait de prendre des jeunes jusqu’à 1 km de l’école. Il y a bien des secteurs que nous n’avons jamais pris le temps d’évaluer, à savoir si c’était dangereux ou non. Les parents nous faisaient la demande et comme on avait de la place dans les autobus, on répondait toujours à l’affirmative», mentionne-t-il.
M. Lessard ajoute que cette évaluation doit se faire non pas l’été, où les gens sont en vacances, mais à l’automne, lorsque l’activité économique reprend. «On travaille aussi avec les municipalités et le MTQ pour rendre ça sécuritaire. On a également plus de parents qui viennent porter leurs enfants à l’école, ce qui augmente le trafic autour de nos établissements.»
À l’école secondaire Saint-Anselme, c’est sous le signe de l’humour que s’est déroulée la rentrée, la présence du concept de bulle-classe permettant la proximité entre les jeunes.
CSS Côte-du-Sud
Au Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, où la rentrée a eu lieu le lundi 31 août, le directeur général Jean-Marc Jean souligne lui aussi que tout se déroule bien jusqu’ici, mais que l’exercice est exigeant, notamment pour le personnel, et que les défis restent grands, surtout au secondaire.
«Au primaire, on a eu une bonne pratique avec le retour en classe au mois de juin. Les élèves doivent s’habituer à demeurer dans le même local et avec le même enseignant. Il faut s’assurer du respect du concept de bulle-classe et éviter que les groupes se mélangent. Sans oublier que les activités et sports parascolaires qui sont en attente», mentionne-t-il d’emblée.
Il ajoute qu’au secondaire, les enjeux sont très différents. «Là encore, les élèves doivent apprendre à demeurer dans le même local et ce sont les enseignants qui se déplacent. Ça demande une importante gymnastique dans l’organisation des horaires et de nos activités au quotidien. On doit sensibiliser nos élèves à respecter le concept de bulle-classe le plus possible, sans oublier le port du masque et le respect de la distanciation physique dans leurs déplacements.»
Il ajoute que cet aspect est plus difficile à respecter chez les jeunes qui ont plus tendance à se mélanger le matin à leur arrivée à l’école, le midi ainsi que le soir à la sortie. «L’enjeu est là. Il nous est difficile sinon impossible de tout gérer cela et il y a beaucoup d’éducation à faire auprès de nos jeunes. Comme ces derniers sont habitués à se côtoyer, à se parler ou faire du sport ensemble les soirs et les week-ends, il est difficile pour eux de comprendre qu’ils ne peuvent pas faire la même chose à l’école, que c’est différent.»
Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le 2 septembre 2020