MUNICIPAL. Lancés en mars 2024, les travaux devant mener au projet de regroupement, en totalité ou en services, des municipalités de Lac-Etchemin et Saint-Luc, sont suspendus temporairement et ne reprendront qu’après les élections de novembre 2025. Ce faisant, le statu quo demeure.
Les maires Serge Plante de Saint-Luc et Camil Turmel de Lac-Etchemin ont mentionné que l’étude de regroupement entre les deux municipalités sera reportée et que les travaux à cet effet pourront être repris après les élections de novembre prochain par leurs conseils municipaux respectifs. (Photo La Voix du Sud – Serge Lamontagne)
Les deux conseils municipaux concernés ont adopté, lors de leur séance de lundi soir (Saint-Luc) et de mardi soir (Lac-Etchemin) des résolutions en ce sens.
Lors de l’annonce en mars 2024, les deux conseils municipaux évoquaient un processus allant de 12 à 18 mois. Un an plus tard, des retards dans la transmission de données importantes en provenance de Saint-Luc vers le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) auraient empêché ce dernier de compléter l’étude de regroupement à temps avant les prochaines élections, ont indiqué les maires Camil Turmel et Serge Plante en ajoutant que ces retards étaient hors du contrôle des deux municipalités et du ministère.
« Un autre élément important et essentiel pour nous, c’est la préparation du budget de l’an 1 de la municipalité regroupée et l’impact au niveau des différents taux de taxation. La partie sociologique de l’étude est complétée, mais il nous manque trop de données sur le plan financier en tant que tel », souligne le maire de Lac-Etchemin, Camil Turmel, en rappelant qu’une fois l’étude complétée, les deux municipalités devront aller en consultation publique auprès des citoyens.
« Si l’étude avait été prête à la fin de l’été, cela aurait trop serré pour aller en consultation publique, surtout avec la proximité de la période de candidatures qui a lieu à la fin de l’été et des élections de novembre. Nous avions évoqué la possibilité que l’élection municipale du 2 novembre 2025 soit reportée en 2026 si le processus était avancé, avec l’autorisation de la ministre, mais en ayant déjà annoncé que je ne sollicitais pas de nouveau mandat, je ne voulais pas non plus prolonger le mien d’un an », ajoute le maire Camil Turmel.
Son homologue Serge Plante ajoute que dans le meilleur des scénarios, si l’étude avait été terminée ce printemps, il aurait été possible de tenir une assemblée de consultation publique avant la tenue du processus et de prolonger le mandat actuel des deux conseils, ce qui était impossible à ce moment-ci.
« Il y a trop de paramètres qui demeurent inconnus pour le moment. Le départ de notre ancienne directrice générale a ralenti le processus et comme nous avons une nouvelle personne en place depuis peu, cela aurait été trop demandant pour elle. On veut lui laisser le temps d’apprivoiser ses nouvelles fonctions et les dossiers municipaux en cours », insiste le maire Plante en ajoutant qu’il reviendra aux deux conseils élus démocratiquement, le 2 novembre prochain, de prendre la décision de poursuivre ou non la démarche réalisée jusqu’ici.
Les deux hommes ont indiqué qu’ils ont tenu une rencontre à cet effet avec le directeur régional du MAMH tout récemment et qu’une entente à cet effet avait été conclue avec le ministère. Une première partie du rapport a été présenté aux deux conseils lundi et mardi soir, « mais ce n’était pas suffisant pour prendre une décision éclairée, car les données sont incomplètes », de rappeler les deux hommes.
Source : Serge Lamontagne, La Voix du Sud, 6 mars 2025