LAC-ETCHEMIN. Le rose était à l’honneur le samedi 8 février au Mont Orignal de Lac-Etchemin alors que se déroulait la première édition de « La Montée de lait », défi de 12 heures en ski de randonnée visant à amasser des fonds pour la recherche et la lutte au cancer du sein.
Marcel Vachon et Éric Guay du « Shack à Marcel », organisateurs de la première édition de La Montée de lait, entourent Mélanie Fecteau-Côté et Amélie Paquet, ambassadrices de l’événement. (Photo La Voix du Sud – Steve Godbout)
Cette activité, qui a attiré 145 personnes venant des quatre coins du Québec, était organisée par Marcel Vachon et Éric Guay du « Shack à Marcel », en collaboration avec le Mont Orignal. Celle-ci visait à venir en appui à Amélie Paquet, résidente de Lac-Etchemin qui, il y a près d’un an, recevait un diagnostic de cancer du sein agressif et suit, depuis mai 2024, une série de traitements qui se termineront en mai prochain.
Malgré ses traitements, cette dernière a réussi à effectuer trois montées à l’aide de sa partenaire Mélanie Fecteau-Côté qui, elle, se bat contre une récidive du cancer et a accompli six montées.
« L’événement est devenu tellement gros que plein de monde s’est ajouté. Plein de partenaires se sont aussi associés au projet », indique Mme Paquet qui avait un objectif de 15 000 $ qui a été largement dépassé, une somme de 21 537 $ ayant été récoltée.
Journée remplie
Les personnes ayant payé 100 $ chacun pouvaient faire des montées et descentes à volonté tout le long de l’événement qui se déroulait de 9 h à 21 h. D’autres pouvaient contribuer en payant à l’unité (25 $ par montée/descente) ou en faisant des dons sur la plateforme web de l’activité, via la Fondation pour le cancer du sein.
Sur place, les gens qui ont pris part à l’événement pouvaient aussi visiter les kiosques de ces partenaires qui vendaient produits naturels, équipements de sport et autres. Des DJ et groupes musicaux étaient en action toute la journée, que ce soir en bas et en haut de la montagne ainsi que dans le chalet de ski. Une descente au flambeau était aussi organisée en soirée, la piste familiale étant éclairée en rose pour l’occasion.
Il est déjà assuré que l’événement sera de retour l’an prochain et dans les prochaines années, confirme Mme Paquet en précisant certains partenaires ayant signé pour trois ans. À cet effet, cette dernière a tenu à saluer la contribution des nombreux partenaires financiers locaux et régionaux ainsi que les nombreux commanditaires qui ont permis le tirage de différents prix de présence.
Ancienne militaire, tout comme son conjoint, Mme Paquet a également reçu le soutien de la base militaire de Valcartier qui a fourni une équipe de soldats qui ont aidé à installer tentes et clôtures, un espace sécuritaire pour les montées ayant été aménagé le long de la piste familiale.
Mentionnons également la présence du porte-parole de l’événement, le triathlonien Simon Leblanc de Saint-Prosper, tout comme Julien Yamba, athlète ambassadeur de « Je cours Qc » qui a effectué 28 montées en 12 heures.
Le combat d’une vie
Comme on le mentionnait précédemment, Amélie Paquet a reçu son diagnostic en mars 2024 et suit des traitements jusqu’en mai prochain. « Les tests sont bons jusqu’ici et je touche du bois », précise l’ancienne militaire qui, avant d’amorcer ses traitements, a dû subir une double mastectomie complète en avril 2024, le cancer s’étant logé dans ses deux seins.
Anciens militaires, Amélie Paquet et son conjoint se sont établis à Lac-Etchemin lors de la pandémie de Covid-19. Le couple a deux filles, âgées de 12 et 13 ans. C’est après un accident bête en tombant d’un escalier au Mont Orignal, où elle s’est cassé un pied en janvier 2024, que les premiers symptômes du cancer sont apparus alors qu’elle marchait à l’aide de béquilles.
« Ce cancer ne serait pas » génétique », tous les tests à cet effet s’étant avérés négatifs. « Les spécialistes me disent que celui-ci serait environnemental, pas génétique. J’ai été longtemps en contact avec de la pollution et des produits chimiques par le travail, alors c’est plausible. Est-ce en raison d’un vaccin quelconque, on ne sait pas vraiment », précise-t-elle en ajoutant qu’il s’agit d’un cancer protéiné qui n’ira pas en rémission.
« Celui-ci peut demeurer vivant pendant 20 ans dans mon corps. Il peut ne pas être là pendant cinq ans, mais revenir par la suite. Je devrai suivre des tests réguliers en raison de cela. C’est super rare, car seulement 10 pour cent des cancers du sein sont protéinés. Pourquoi j’ai ce type de cancer, je ne sais pas, mais je vais toujours vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. On a tous quelque chose qui peut nous arriver, on ne sait jamais », poursuit celle qui garde un bon état d’esprit malgré pour la suite des choses.