PROJET. Après avoir étudié la possibilité de louer la station-service du restaurant À la bonne heure de Saint-Magloire dans le cadre d’un projet-pilote de six mois, le comité chargé de la relance de ce service de proximité pourrait se tourner vers la création d’une coopérative de solidarité.
Le président de ce comité, Normand Brochu, a souligné que les discussions avec les propriétaires du restaurant s’étaient bien déroulées et que ceux-ci leur avaient même préparé un espace, à l’intérieur du commerce, pour accueillir le public.
La Corporation d’aménagement et de développement du Massif du Sud (CADMS) devait être associée au projet pour les volets salaires et paperasse, entre autres. Des problèmes en lien avec les assurances auraient fait avorter le projet.
«Comme la saison de motoneige est très avancée, on a décidé d’abandonner l’option de location, car ça ne donnait plus rien à la municipalité d’injecter 42 000 $ comme ils étaient prêts à le faire», précise M. Brochu qui ajoute que la création d’une coopérative de solidarité est une avenue étudiée sérieusement par les membres de son comité qui est complété de Martin Nicol, Régis Prévost, Anne-Marie Beaudry et Gérard Plante.
M. Brochu convient toutefois que plusieurs mois de discussions et de préparation seront nécessaires avant de présenter un projet mobilisateur à la population. Selon les premières discussions menées au sein du comité, ce projet consisterait en la mise sur pied d’une station-service de proximité munie d’un système automatisé de surveillance à distance par caméra. Les gens qui feront le plein paieront par carte de débit ou de crédit.
Les discussions ont déjà eu lieu avec l’entreprise Turmel de Lac-Mégantic et d’autres pétrolières auraient manifesté un intérêt. Si le restaurant À la bonne heure demeure l’option première pour la mise en place de ce projet, M. Brochu souligne que celui-ci pourrait voir le jour ailleurs sur le territoire de la municipalité.
Il ajoute qu’en raison des coûts importants associés à un tel projet, toutes les options seraient étudiées par le comité qui devra également établir un plan d’affaires solide. Des discussions préliminaires ont déjà eu lieu avec la Coopérative de développement régional Québec-Appalaches et le service de développement économique de la MRC des Etchemins.
Le comité étudie aussi la possibilité de créer un REER coopératif, ce qui selon M. Brochu pourrait rendre le projet très intéressant pour d’éventuels investisseurs. Des demandes de soumissions ont aussi été déposées auprès d’entreprises spécialisées dans l’installation de stations-service.
Plusieurs projets
Entretemps, le restaurant est toujours à vendre. Il est possible que la future coop en prenne possession, mentionne M. Brochu, mais cela dépendra des tests de sols qui devront obligatoirement y être effectués. «Si on achète, c’est certain que l’on prendra tout, incluant le bâtiment et le terrain pour lesquels nous avons des projets de développement. Nous souhaitons maintenir le restaurant que l’on pourrait offrir en location ou en concession», indique-t-il en ajoutant que si un investisseur privé devait se manifester, ce serait encore mieux.
Avant de présenter officiellement le projet de coopérative, le comité songe également à approcher les gens d’affaires de Saint-Magloire afin de voir s’ils souhaitaient investir dans celle-ci. Un sondage devra être mené auprès de la population afin de connaître l’intérêt des gens à investir dans ce projet et acheter leur essence sur place, une fois le commerce ouvert. Une demande sera également déposée auprès de la municipalité pour savoir si elle pouvait injecter, dans la coopérative, les 42 000 $ prévus dans la mise en place du projet-pilote.
Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le mercredi 27 février 2019